En juillet 2013, la République Démocratique du Congo (RDC) a présenté ses 6ème et 7ème rapports périodiques au Comité CEDEF, en conformité avec ses obligations en tant qu’Etat partie à la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discriminations à l’égard des Femmes (CEDEF). Cet exposé a été suivi des observations finales des membres du comité multipartite afin de permettre au pays sous examen de procéder aux réformes ou ajustements nécessaires en vue de conformer la législation nationale et tout son arsenal juridique aux standards internationaux : égalité des sexes et élimination de la discrimination et des violences à l’égard des femmes dans tous les domaines de la vie nationale. Ces efforts de réforme devront être  exposés à l’occasion de la présentation du prochain rapport en juillet 2017.

Tout en reconnaissant les avancées enregistrées en RDC, le Comité a encouragé les autorités congolaises à s’investir davantage sur plusieurs thématiques dont : la violence à l’égard des femmes dans les zones touchées par le conflit, l’accès à la justice, le cadre législatif, les stéréotypes et pratiques dangereuses, la traite et l’exploitation des êtres humains à des fins de prostitution, la participation à la vie publique et politique, le mariage et les relations familiales. Le Gouvernement congolais doit présenter son 8éme rapport en juillet 2017 sur l’état de la mise en œuvre de la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discriminations à l’égard des Femmes (CEDEF), conformément aux engagements pris devant le comité multipartite CEDEF et qui détermine la volonté de chaque Etat membre des Nations-Unies pour la promotion et la protection des droits de la femme.

C’est dans ce cadre et conformément au rôle que doit jouer chaque partie prenante dans le suivi et la mise en œuvre des recommandations finales CEDEF que le Groupe d’Action pour les Droits de la Femme et le mouvement Rien Sans les Femmes ont décidé de collaborer afin de produire un rapport parallèle conjoint au 8éme rapport que va soumettre le gouvernement de la République.  Soucieux de pouvoir répondre à la préoccupation du Comité quant au nombre élevé de rapports parallèles soumis par la société civile congolaise, le mouvement RSLF et le GADF se sont donc associés afin de présenter un rapport unique au nom de l’ensemble de leurs organisations membres.

C’est dans ce cadre que c’est, s’est tenu du 17 au 18 Février 2017 au CEPAS (Centre d’études pour l’action sociale) un atelier sur «  LA VALIDATION DU 8ème  RAPPORT PARALLELE SUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA CEDEF ».

Cet atelier  organisé par les organisations du Groupe d’Action pour les Droits de la Femme (GADF)et du mouvement Rien sans la femme (RSLF)  avec la facilitation de l’ONG Afia Mama (AMA) a permis à différents experts ainsi qu’aux délégués de la société civile ayant participé à la récolte des données du rapport, venus de Kinshasa et de l’ex-Province du Katanga,  d’apporter les amendements au draft du rapport parallèle élaboré par le comité de rédaction de la synergie GADF/RSLF. A l’issue d’un débat houleux et constructif, l’assemblée a validé le rapport en laissant au comité restreint de rédaction la charge d’intégrer tous les amendements et recommandations formulées.

Le rapport qui sera bientôt traduit en anglais sera envoyé au Comité CEDEF dans les semaines à venir.

En ce qui concerne la représentation égalitaire des hommes et des femmes dans les instances de prises de décision,  le rapport parallèle élaboré par le GADF/RSLF a rappelé le principe constitutionnel de la parité et a recommandé la modification de la loi électorale afin de la rendre contraignante.

Ce processus a été rendu possible grâce à l’appui technique et financier d’OSISA, de l’ONU-Femmes, d’ International Alert, du Centre Carter et du Gouvernement Suédois.

 

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